LE
VILLAGE SANS
CLOCHER
Un
peu comme dans cet album de famille où l'on
observe les photos jaunies, j'ai tourné les pages, et j'ai
vu
courir une enfant sage, Andrée, dans un monde d'adultes au
langage étranger. Une enfant privée de maman,
offrant
doublement son amour à un pére décrit
comme un
être solide, volontaire, réunissant à
lui tout seul
toutes les caractéristiques d'un homme courageux,
représentant le pilier, le but, l'orientation de la
fillette. Je
me suis également heurté à la rudesse
d'un
quotidien de privations, à une
austérité de vie
digne de l'Epoque : j'ai marché dans un tableau de Rembrant,
en
sachant, malgré tout que derrière les portes de
bois, les
acacias en été et les plantes sauvages
réservaient
à la petite Andrée des nuages de
suavités qui,
comme pour Colette, lui servaient à enchanter, à
préserver son univers d'enfant innocente et
déjà....POETE.
Erik
POULET
Poête
nouvelliste